Présidentielle 2025 — 82 dossiers de candidature enregistrés par ELECAM du 11 au 21 juillet 2025; L’opposition émiettée a déjà perdu.

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Présidentielle 2025 — 82 dossiers de candidature enregistrés par ELECAM du 11 au 21 juillet 2025; L’opposition émiettée a déjà perdu.

Après la réception des dossiers de candidature par la Direction Générale des Élections suivie de leur transmission au Conseil Électoral, place à l’examen desdits dossiers. Conformément aux dispositions du Code Électoral, le Conseil Électoral devra arrêter et publier la liste des candidatures acceptées et rejetées au plus tard 60 jours avant la date du scrutin, soit le 19 septembre 2025. Notification sera faite immédiatement au Conseil constitutionnel.

Le contentieux préélectoral relatif au rejet ou à l’acceptation des candidatures s’ouvrira dans un délai de deux jours suivant la publication des candidatures.

L’insatisfaction des populations est grande. Malheureusement, les opposants politiques considérés comme une alternative, ne sont pas meilleurs que ceux qu’ils combattent. Ils portent les mêmes tares que le pouvoir dont ils dénoncent les actions. L’opposition camerounaise déjà médiocre, s’est enrichie d’une nouvelle race celle des casseurs, des instigateurs à l’ ‘‘insurrection’’ ou à la ‘‘guerre civile’’. Rares sont les animateurs de l’opposition camerounaise gratifiés des qualités qu’on aimerait trouver chez les hommes politiques qui naviguent dans le bon sens de l’Histoire.

Litanie d’absurdités

A quelques semaines de la présidentielle, ces derniers ne se considèrent pas comme des acteurs de la vie politique qui savent apprécier positivement ce qui est bon, et critiquer en proposant si possible ce qui est à parfaire. Ils manquent cruellement de propositions pertinentes. Leurs analyses sont dépourvues des indicateurs permettant de construire des matrices de développement économique et de bien-être. Inaptes à fleurir un débat d’arguments qui contribuent à l’évolution des idées et des pratiques politiques, ils agressent, étoffent les discussions d’invectives et d’une litanie d’absurdités.

Ces opposants des plateaux télé, des antennes radio, et des communiqués, agissent loin de l’éthique qui doit mettre en avant une politique au service de la nation. Dans un discours redondant, démagogique, ils mêlent mauvaise foi et perversité, pour nier tout mérite aux initiatives de la majorité présidentielle. Simplement parce qu’ils n’ont aucune idée de la mission précieuse qui est la leur dans la construction de leur pays et pas obligatoirement en accédant au pouvoir à tous les prix.

Brouillard cérébral

Cette vérité est cruelle. Elle choque. Pourtant, l’opposition camerounaise se comporte comme un être qui a un ‘‘brouillard cérébral’’. Un esprit manquant de perspicacité, et peinant à saisir des concepts complexes. Elle est un ‘‘assemblage’’ de personnes incapables à penser ou à se concentrer efficacement sur un but commun. « Une erreur de stratégie politique qui sera indubitablement fatale pour la victoire de l’opposition à ce rendez-vous électoral [présidentielle 2025], et qui dresse davantage le tapis rouge au candidat du pouvoir. Ce d’autant plus qu’au même moment où l’opposition camerounaise s’enlise dans ses dissensions, le parti au pouvoir mobilise ses troupes sur le terrain dans la sérénité. » Écrit le journaliste Nestor Djiatou dans ‘‘Sans Détour’’, no 705, 16 juin 2025.

Un tel verdict pose la question de l’homme politique qui met ‘‘sa main dans la roue de l’histoire’’ au sens de Max Weber. Un homme qui est à mesure de faire face à des libertés humaines qui ne se gèrent pas comme des choses. Aptitude qui fait la grandeur mais aussi la difficulté du politique qui doit d’une part, être dévoué à une ‘‘cause’’ qui mobilise l’être tout entier. Et d’autre part, avoir le ‘‘sens des responsabilités’’ et le ‘‘coup d’œil’’ qui se combine avec le sens des opportunités. Le politique qui est une personne d’action doit de ce fait avoir besoin d’une ‘‘éthique de conviction’’, mais mieux, d’une ‘‘éthique de la responsabilité’’. Il est donc celui qui, dans « une conjoncture singulière et unique, choisit, dans le déterminisme ambiant, en fonction de ses valeurs. » Explique Raymond Aron. L’opposition camerounaise n’a pas ces valeurs.

Sans vision partagée

Face au RDPC qui pénètre subtilement tous les secteurs dans toutes les régions depuis plusieurs années, l’opposition camerounaise émiettée, dispersée, est une petite brigade dynamitée dans ses fondements par une politique incohérente et son soutien à la sécession. Ces mauvaises équations politiques ont exposé les opposants comme des ‘‘candidats de l’étranger’’, certifiés pour disloquer le Cameroun.

Ces partis politiques champignons sont ‘‘friands’’ d’une coalition politique. « Nous sommes tous d’accord qu’il faut coaliser les forces. » a déclaré Marie Kakdeu (SDF), le 17 décembre 2023, Sur ‘‘Canal 2’’. Malheureusement, expérimenté ou pas, chacun veut, sans préalable, diriger cette alliance. Alors que « ça ne commence pas avec la désignation de la personne qui va porter la coalition. » Note-t-elle, en précisant, qu’ « au départ, il faut une vision partagée. Ensuite, on discute des axes de collaboration. Et il faut par la suite un document d’orientation ».

Parmi ces opposant qui brisent les alliances, remplissent de leurs insanités les colonnes des journaux périphériques, certains sont convaincus que leur rôle est celui de la contestation. D’appel à l’insurrection. De fossoyeurs de l’unité nationale. De dynamiteurs des bases du développement. De casseurs des institutions. Leur technique consistant à exploiter les mouvements de foule incontrôlés et à haut risque, les pertes en vies humaines d’innocents citoyens (très souvent relégués aux oubliettes), dans le seul but de mettre à mal le pouvoir. Le discréditer et espérer prendre le pouvoir dans le sang.

Mission de l’opposition

Pourtant, si la conquête du pouvoir est l’objectif de toute opposition républicaine, elle doit avoir à l’esprit que le but recherché est de faire mieux que le pouvoir en exercice. Dans cette perspective, elle doit se constituer en police politique. Contrôler et critiquer l’action gouvernementale ; Ce qui est classique. Puis, proposer un projet de société alternatif. Ensuite, s’appuyer sur son capital politique pour solliciter le suffrage de ses compatriotes.

Ceci suppose que les partis d’opposition jouent le rôle d’aiguilleur de forces de propositions novatrices, pour susciter dans la conscience nationale un esprit patriotique, voire nationaliste. Et non raser les acquis à partir d’une guerre commandée et guidée par les impérialistes.

Colère convertie en résilience

Pour ces raisons, la présidentielle que certains voudraient que ça se joue dans les rues, les Camerounais n’en veulent pas. Mieux, le profil des candidats de l’opposition ne convainc pas pour mériter des sacrifices. En plus, sur le plan économique, aucune étude sérieuse élaborée. Ni un mot sur le FCFA. Dans l’ensemble, l’immaturité politique de l’opposition a fait d’elle la meilleure attachée de presse du président Biya.

Ainsi, désillusionnés par une opposition inféconde, les Camerounais qui ont convertie leur colère en résilience en attendant la retraite politique du Président Biya, n’ont qu’un choix. Voter le candidat du RDPC qui ne gouverne ni dans la vertu totale, ni dans le respect à la lettre de ses engagements. Puis, vaquer à leurs occupations.


Feumba Samen

ATN

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