Par décision N°17/A/C 1604/SP du 10 avril 2025, le sous-préfet de l’arrondissement de Mbanga vient d’interdire la manifestation publique du FCC (Front pour le changement du Cameroun) prévue le dimanche 13 avril 2025 dans ladite circonscription administrative.
Le ridicule est qu’il indique dans sa correspondance qu’il ‘‘ne lui a pas été possible, en l’état du renseignement prévisionnel actuel, de réserver une suite favorable’’ à notre sollicitation ‘‘en raison de sérieuses menaces de trouble à l’ordre public’’. Un motif qui, à moins qu’il soit fallacieux, met à nu, selon le sous-préfet de Mbanga, l’inaptitude voire l’incompétence du renseignement prévisionnel dans la ville de Mbanga.
Il convient au demeurant de relever pour le souligner que le parti-État en l’occurrence le Rdpc a organisé des manifestations publiques le 24 mars dernier dans cette même circonscription administrative en présence de ce sous-préfet.
Par cette interdiction arbitraire, le sous-préfet de Mbanga vient de démontrer, une fois de plus et une fois de trop, que le régime de déclaration de manifestation publique pourtant inscrit dans la loi N°90//055 du 19 décembre 1990 obéit à une logique à géométrie variable selon qu’on est de l’opposition ou du parti-État.
Le Front pour le changement du Cameroun (FCC) n’acceptera plus de tels comportements rétrogrades de deux poids deux mesures, d’ostracisme hideux et à tête chercheuse de quelque autorité administrative qui se permettra dorénavant de violer de façon flagrante et inadmissible la liberté d’expression et la liberté de manifestation publique pacifique pourtant inscrites dans la Constitution de la République.
Honorable Jean Michel NINTCHEU
Président national du FCC
Député