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Cameroun : Une loi sur les greffes d’organes humains dans un pays où les cadavres disparaissent.
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Cameroun : Une loi sur les greffes d’organes humains dans un pays où les cadavres disparaissent.
Dans ce pays qu’on appelle encore République, mais où les morgues perdent des corps comme on égare des clés, où le sang manque dans les hôpitaux comme l’eau dans les rivières asséchées, une loi vient d’être votée. Une loi sur les greffes. Oui, vous avez bien lu : on légifère sur les organes dans un pays où l’on ne retrouve même pas les cadavres.
Et pendant que le peuple murmure dans les taxis, les marchés et les veillées funèbres, des histoires d’organes volés, de corps envolés, de familles brisées, le ministre de la Santé, tel un chirurgien pressé, découpe dans le silence une loi sans anesthésie démocratique.
Consentement : quand l’État s’arroge le droit sur les morts
Le consentement présumé ? Quelle audace ! Dans un pays où les familles doivent soudoyer pour récupérer un corps, l’État décide désormais que le silence vaut don. Le silence ? Mais c’est tout ce qu’on entend dans les morgues quand les corps disparaissent.
Et le consentement éclairé ? Encore faut-il que la lumière fonctionne dans les hôpitaux. Encore faut-il que les citoyens comprennent ce qu’on leur demande. Mais ici, l’information médicale est un privilège, pas un droit.
Quant au don dirigé, ce geste d’amour, il risque de devenir un acte sous pression. Dans un pays où la pauvreté pousse à vendre son sang, qui peut garantir que l’on ne vendra pas un rein pour sauver un frère… ou pour acheter un sac de riz ?
Accès équitable : greffer sans discriminer, ou greffer les privilèges ?
On nous parle de critères médicaux. Mais dans un pays où l’on meurt faute de seringue, qui croit encore à la neutralité des listes d’attente ? L’opacité est la règle, la transparence l’exception. Et dans cette obscurité, les plus riches voient mieux que les autres.
Pendant que l’on débat à Yaoundé, des enfants disparaissent à Douala. Des organes circulent dans l’ombre. Des réseaux prospèrent. Et l’on voudrait nous faire croire que cette loi est un progrès ? Non. C’est un marché noir légalisé.
Risques et sécurité : quand donner peut tuer
« Primum non nocere », disaient les anciens. D’abord, ne pas nuire. Mais ici, même le don de sang est un combat quotidien. Les poches sont plus rares que les promesses tenues.
Et les cadavres ? Ils s’évaporent. Littéralement. Alors, avant de parler de greffes, parlons de traçabilité. De registres. De contrôle citoyen. Car un système de santé sans mémoire est un système sans morale.
Et les donneurs vivants ? On les célèbre le jour du don, puis on les oublie. Pas de suivi. Pas de soins. Pas de reconnaissance. Le don devient sacrifice. Et le sacrifice, une offrande sur l’autel de l’indifférence.
Transparence et confiance : sans elles, la loi est morte-née
Dans un pays où la parole publique est discréditée, la transparence n’est pas un luxe, c’est une urgence. Les familles doivent être informées. Les critères publiés. Les registres ouverts. Sinon, cette loi ne sera qu’un décret de méfiance.
Conclusion : une greffe sans confiance est un rejet
Je l’ai dit aux parlementaires, dans une vidéo, dans une lettre et je le répète ici.
« Une loi sur les greffes ne peut naître que dans un pays qui a d’abord greffé la confiance dans le cœur de ses citoyens. »
Mais au lieu de greffer la confiance, Manaouda a légalisé la commercialisation des organes humains. Cette loi doit être rejetée. Par le Parlement. Par le Président. Par le peuple.
Avant de toucher aux corps, il faut soigner les consciences. Avant de prélever des organes, il faut restaurer la dignité. Et avant de légiférer, il faut écouter.
Prof. Vincent-Sosthène Fouda
Socio-politologue

ATN
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