Cameroun / Présidentielles 2025 : Maurice Kamto, candidat des Francs-maçons.

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Cameroun / Présidentielles 2025 : Maurice Kamto, candidat des Francs-maçons.

D’après les informations glanées à bonne source, les francs-maçons du Cameroun, réunis au sein de La Grande Loge Unie du Cameroun et La Grande Loge nationale du Cameroun, misent sur la candidature du professeur  Maurice Kamto pour la course à la présidence d’Octobre 2025 au Cameroun. Un soutien pas anodin mais problématique qui questionne sur la liberté de choix des membres assujettis aux consignes. Leur soumission. Aux contre-valeurs admises par ces obédiences qui vont à l’encontre de celles prônées par la société camerounaise. Sur la souveraineté économique et politique du pays qui pourrait être hypothéquée par ces organisations aux ramifications externes.

Octobre 2025 semble être le mois de tous les tournants, de toutes les compromissions, et de tous les complots. Octobre est dans l’esprit de beaucoup, le mois au cours duquel, ‘‘le pouvoir sera dans la rue.’’ La ‘‘Grande Loge Unie du Cameroun’’ (GLUC) et la ‘Grande Loge Nationale du Cameroun’’ (GLN), qui n’ont jamais été loin du pouvoir ni en dehors de l’opposition, ont leur candidat désigné pour les prochaines batailles électorales. Ils auraient, selon certaines indiscrétions/source confirmée, jeté leur dévolu sur Maurice Kamto.

Si le choix des francs-maçons n’est pas explicitement déclaré, certains indicateurs le montrent. Les prises de positions sur les plateaux de télévision, les antennes de radio, dans les journaux et les réseaux sociaux, des personnalités reconnues appartenir à ces organisations, appelant à voter Kamto. L’attelage des LGBTQ+ à son mouvement. Référence faite aux déclarations du transgenre, Njeukam Loïc Midrel, connu sous le nom de Shakiro qui a affirmé avoir rencontré Maurice Kamto, qui lui aurait promis de dépénaliser l’homosexualité s’il est élu. Une déclaration voire un choix délicat, dans un contexte camerounais où l’ensemble de la société est encore largement réfractaire à cette pratique, qu’a du mal à assumer publiquement le leader du Mouvement de la renaissance du Cameroun, aussitôt démenti par Jean Emmanuel Ateba, un cadre de ce parti.  Des manigances qui font partie des manipulations stupides de la France à présenter le MRC, parti politique sans élu, comme la seconde force politique du Cameroun. Ce qui ne se fait pas en France.

Luttes d’influence et sous-développement

Pas mieux que les institutions gouvernementales ou les organisations laïques non-spirituelles, les ‘‘frères de lumière’’ ou les obédiences maçonniques sont non seulement adeptes du secret mais aussi des conflits. La dissidence entre le Grand Orient du Cameroun (GOC) et la Grande Loge du Cameroun est une illustration. Le GOC milite pour la contextualisation de la franc-maçonnerie afin de l’adapter aux réalités locales. Tandis que la GLC est pour le maintien des pratiques traditionnelles liées à l’Europe. Outre l’aspect philosophique que chaque clan prétend défendre, l’origine de leur confrontation est l’ ‘‘absence d’alternance à la tête de la Grande Loge nationale du Cameroun (GLC).’’ Leur conflit a été soumis à l’arbitrage du Grand Orient de France (GOF) qui devra trancher en juin 2025 sur la légitimité ou non du GOC. Cette date permet d’aplanir les divergences avant les élections d’octobre.

Ce cas n’est pas une expérience isolée. Lors de l’élection du président du Groupe inter-patronal du Cameroun (GICAM) en 2009, les ‘‘frères’’ s’étaient sans merci tailladées à la pointe sèche de leur compas. La pomme de discorde, le choix de Olivier Behlè, patron du Cabinet financier Behlè et Associés au détriment de Protais Ayangma, patron du Groupe Collina Cameroun et Afrique centrale. La contestation des résultats par le camp Ayangma abouti à la création de Entreprises du Cameroun (ECAM), une organisation patronale concurrente à GICAM. En janvier 2024, après une rivalité fratricide de 15 ans, les frères-maçons fusionnent enfin ces deux groupes patronaux au terme d’une période transitoire de 6 mois. Que de plumes laissées. Ces batailles ne sont pas toujours intra-obédiences. Elles sont parfois extra-obédiences. Et extraterritoriales, opposant les loges africaines et françaises.

Diplomatie limitée

Lors de l’édition 2016 tenue au Cameroun, des ‘‘Rencontres Humanistes et Fraternelles Africaines et Malgaches’’ (REHFRAM), qui est la rencontre annuelle de la Franc-maçonnerie des ‘‘frères’’ africains, ‘‘les maçons du continent’’, surtout les Camerounais assez frileux, ont été exhortés à agir davantage et à se prononcer sur les grands problèmes de l’Afrique.

Malheureusement, la diplomatie maçonne est limitée. Gérard Wolber rappelle. La diplomatie des maçons ‘‘a parfois joué un rôle…, mais je doute que les Loges parviennent vraiment à avoir un impact sur les conflits du continent.’’ Le cas le plus emblématique serait le conflit armé pour le pouvoir entre les présidents Denis Sassou Nguesso et Pascal Lissouba, au Congo-Brazzaville. Tous deux francs-maçons, mais d’obédiences différentes. Sassou Nguesso, ouaille d’une loge sénégalaise affiliée à la Grande Loge nationale française (GLNF) et Lissouba, adepte du Grand Orient (GO) de France. Leurs ‘‘frères de lumière’’ français et africains, Grande Loge de France (GLF), Grande Loge Unie de Côte-d’Ivoire, et Grand Orient et Grande Loge Unie du Cameroun, n’avaient pas pu les réconcilier. Privilégiant en réalité les intérêts de France au détriment de ceux du Congo. Quitte à voir les populations de ce pays périr. De quoi s’interroger sur cet humanisme tant prônée par ces organisations qu’elles ont du mal à appliquer en Afrique.

Pire que le Liberia

Maurice Kamto au pouvoir, selon certains avertis, le Cameroun sera pire que le Liberia avant l’arrivée de Samuel Doe au pouvoir en 1980. La présidence de la République et le gouvernement seront accaparés par toutes les obédiences maçonniques possibles. Le Palais présidentiel et les sièges des institutions de la République arboreraient les armoiries maçonniques. Le pays, de surcroît, exposé aux contre-valeurs et la violence de toute nature.

Les propos de l’écrivaine camerounaise Calixthe Beyala, sont assez illustratifs sur cette contre productivité des obédiences maçonniques dans notre société. « En Afrique, les maçons ne bâtissent rien : ils détruisent les sociétés traditionnelles sans proposer d’alternative, ils construisent des écoles poubelles et les entreprises qui maltraitent les employés. Ils obligent les jeunes à des actes honteux pour leur donner le moindre job. Ils confisquent les pays. Leur seul but est de s’enrichir, de dominer les populations, de les affamer et les réduire en esclavage presque ».

Capable d’asservissement

La raison de leur soutien à Kamto pourrait se lire sur plusieurs axes. Contrôler les pôles et les flans économiques stratégiques pour le compte de l’Occident. Prostituer le jeu politique comme en Côte d’Ivoire. Briser la puissante armée professionnelle du Cameroun. Ramener dans le giron impérialiste, le Cameroun que le président Paul Biya a sorti des accords coloniaux grâce à sa politique prospective ou anticipative.

Réussir une telle décapitation, il faut un assujetti. Honoré Guié, président de la Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d’Ivoire, en est une photographie. Sous la pression des soldats qui lui exigeaient de proclamer les résultats de la présidentielle 2000 à leur faveur, il n’avait pas cherché conseil auprès des Ivoiriens. Il s’était retourné vers la France pour la conduite à tenir. Kamto est plus que capable de ce degré d’asservissement et de déloyauté vis-à-vis de son pays. Ceci est la caractéristique d’un homme qui a l’habitude de baisser la culotte.

Basculer dans le chaos

En effet, le leader du MRC n’est qu’un poisson dans un bocal. Il n’a aucune ambition de prendre le pouvoir. Puisqu’un soumis n’a pas d’ambitions. Il ne prend pas d’initiative. Il subit. Il est nourri de ce qu’il devrait et doit dire ou faire. La preuve, il s’exhibe à Paris pendant que la France est rejetée en Afrique. Ce n’est pas sans raison qu’un Ouest-africain traite d’analphabète politique Maurice Kamto et ses ‘‘militants-moutons’’ de ‘‘vauriens.’’

Le président du MRC est sans conteste l’élément essentiel pour répliquer au Cameroun le scenario 2010 de Ouattara en Eburnie. Ne se réclame-t-il pas comme son modèle ? Violence des propos. Formules langagières qui font allusion à l’insurrection. Inaccessible au dialogue, il tribalise les media. Prends la France et l’ONU pour couverture. Cet agent de la France cumule dans sa stratégie tous les ingrédients d’un blocage pour que la compétition électorale d’octobre bascule dans le chaos. Mais ce qui est certain, Kamto et ses maîtres maçons ou pas, jouent avec le feu. Ce nain politique et les autres dans les loges, n’ont aucune carte en main pour créer une crise qui pourrait compromettre le processus électoral ou menacer la stabilité du Cameroun. Une élection à laquelle le leader du MRC n’est pas encore sûr d’y participer au regard du piège juridique dans lequel il s’est empêtré par manque de maturité politique en boycottant  les élections législatives et municipales tenues en 2020 au Cameroun. La loi électorale camerounaise exigeant au candidat à l’élection présidentielle d’être présenté par un parti ayant des élus. Scénario excluant de fait le candidat potentiel du MRC de la course à la présidence. A moins  de trouver une autre alternative. Mais la loi le permet-il ?

Créée par Napoléon par le biais de son chef de l’expédition française en Egypte le général Kléber, la toute première loge maçonnique africaine baptisée ‘‘Loge Isiris’’ voit le jour en 1800. Sa sœur camerounaise ‘‘Lumière du Cameroun’’ est fondée à Douala en 1933 par le Grand Orient de France. Socio-professionnellement, les loges camerounaises sont structurées autour des politiques au pouvoir et de l’opposition. Mais la majorité des ‘‘frères’’ camerounais sont issus du monde des affaires et de professions libérales. Ils sont aussi dans l’armée. Selon les statistiques la GLUC et la GLC en 2016 ne comptaient que 1 000 adhérents, dont 800 à Douala répartis dans douze Loges.



Félix Epée & Feumba Samen
Source: Mibiamafrica

PNB

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