J'ai finalement le sentiment que l'agrégation de kamto est un bricole
Cameroun — Kamto, c’est Zelensky et Ouattara en un.
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Cameroun — Kamto, c’est Zelensky et Ouattara en un.
L’échiquier politique camerounais est fait de la racaille. Cette couche de moisissure sociale. Ce dépôt issu des pré-retraités ou des retraités à la recherche du recasement. Des hommes d’affaires, incapables d’émerger sans la corruption qu’offre le champ politique. Des opportunistes (jeunes et chômeurs), sans esprit de créativité, qui voient en l’exercice de la politique, le tremplin pour la réussite sociale.
Cellules de recrutement
De telles canailles ne sont pas ‘‘vendable’’ politiquement, mais ‘‘achetables’’. Plusieurs parmi eux sont racolés pour la déstabilisation du Continent. En charge de ce rabattage, le Service de Documentation Extérieure, et de Contre-Espionnage (SDECE), chargé de la désinformation. La Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE), principal service secret vers l’étranger, qui contrôle aussi les pions africains qu’ils ont installés. La Direction de la Sécurité du Territoire (DST) dont son rayon d’action s’étend en Afrique. A ces ‘‘Services’’, se greffe la Direction du Renseignement Militaire (DRM). Organe de propagande lors des conflits en Afrique. Ces structures du système d’écrasement du Continent avaient été instituées depuis les années des indépendances.
Grand angle stérile
Alassane Ouattara et Maurice Kamto, inciviques et violents en politique, sont dans le moule de ce triste égotiste qui a sacrifié les indépendances africaines. Pourtant, en 2012, dans son appel du 29 septembre, Kamto déclarait, ‘‘le MRC est (…) un parti arc-en-ciel, qui se veut le reflet de la diversité chatoyante de son pays.’’ Malheureusement, il n’a pas restitué à la notion ‘‘arc-en-ciel’’ de Nelson Mandela son contenu. Il l’avait emprunté juste pour ‘‘embellir son discours’’. Plusieurs axes de son bavardage politique élaborent sur la diversité camerounaise. ‘‘La diversité de ses communautés socio-culturelles, la diversité de son double héritage historique qui lui ont donné un profil unique qui fait son identité si particulière, francophone et anglophone, la diversité de sa présence au monde qui passe aussi par une diaspora nombreuse, patriotique et industrieuse.’’
Au fil des ans, ce grand angle est resté stérile. Emprisonné dans un discours politique charpenté sur la victimisation. Distorsion langagière qui n’a qu’une finalité politique. Radicaliser une frange de la population à l’esprit faible, tribale, sensible à la manipulation. Et à l’âme corruptible à souhait. Un tracé en pointillé pour conquérir le pouvoir dans le sang. Tout le contraire d’un extrait de son message du 29 septembre. ‘‘Le MRC inscrit son action dans les échéances républicaines. Nous connaissons tous ces échéances. Nous devons nous tenir prêts, car aucune échéance ne doit nous surprendre. Nous devons nous tenir prêts pour répondre à l’appel du devoir.’’ Mais incohérent, il boycotte les élections en 2020. Ferme ainsi de fait les portes de la présidentielle au MRC.
Appel de pied
Sur instruction de ses maîtres, il abandonne toutes les voies alternatives. Invoque le ‘‘mandat impératif’’ pour forcer la loi. Et obtenir sa candidature à la présidentielle sur ‘‘un arrangement politique’’ comme ce fut le cas pour Ouattara en 2010. Pari risqué pour le pays. Alors qu’il aurait dû simplement s’appliquer ses propres conseils quand il disait, ‘‘ceux qui dans nos rangs sont pressés devront prendre leur mal en patience.’’ Ainsi, avec un peu de tact, il pourrait ‘‘prendre la relève dans la conduite des affaires de son très cher et beau pays.’’ Comme il ambitionnait en septembre 2012. En se focalisant sur une relecture des textes de loi, Kamto fait un appel de pied à ses parrains. Le moment venu, ces derniers s’inscriront dans la lecture de leur pion. S’en suivra l’appel à l’ ‘‘insurrection’’. D’ailleurs, Kamto ne s’en cache pas. Le 21 juillet 2015 à Paris, ‘‘il prévenait le Président Paul Biya de sa responsabilité sur le danger qui planerait sur le Cameroun en 2018, s’il n’y avait pas révision du code électoral, afin de le doter d’un contenu consensuel.’’
Son modèle Ouattara l’a fait. Le 14 décembre 2010 il a appelé ‘‘la population ivoirienne à engager sur tout le territoire national le combat (…) pour installer les autorités légitimes et légales de Côte d’Ivoire.’’ Puis, le 14 janvier 2011, lors d’une visioconférence avec un centre de réflexion de Washington, il a invoqué clairement l’usage de la force. ‘‘Je crois vraiment qu’il faut utiliser la force pour faire partir M. Gbagbo.’’ Avant lui, c’était son lieutenant Guillaume Soro. ‘‘Je demande au Conseil de sécurité des Nations Unies, à l’Union européenne, à l’Union africaine et à la CEDEAO d’envisager l’option militaire pour déloger Monsieur Gbagbo du pouvoir.’’ Avait-il exigé le 22 décembre 2010.
Langage de victimisation
Le Cameroun en flamme (éventualité nulle) ou une braise en main, Kamto ‘‘fera du Zelenskyy’’. Semer la peur dans la région pour s’attirer une coalition. Zelensky excelle dans cet art. ‘‘Je ne sais pas qui ils attaqueront, mais ils le feront.’’ A exposé Zelensky à propos de la Russie, le 17 décembre 2024, lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre polonais Donald Tusk à Lviv, située à l’Ouest de l’Ukraine. ‘‘Peut-être l’Ukraine, peut-être la Pologne, peut-être les pays baltes (à savoir l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie).’’ Puis, il monte la pression. ‘‘Nous pensons que Poutine va déclarer la guerre à l’Otan (…) Je ne sais pas si les Russes voudront 30% de l’Europe, 50%, je ne sais pas. Personne ne le sait. Mais ils auront cette possibilité.’’ Alassane Ouattara a utilisé ce type de discours de victimisation pour coaliser les pays de l’Afrique de l’Ouest et Centrale (exception faite du président Paul Biya et de la majorité des Camerounais, l’Angola, l’Afrique du Sud, ou Lambert Mende, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement de la RDC). Kamto, candidat de l’étranger, ne fera pas exception.
Croissance à crédit
Si le pouvoir lui ait donné, il ne ferait pas mieux que Ouattara présenté par les médias occidentaux, comme l’économiste que le monde n’a jamais enfanté. Le même ‘‘blanchiment’’ qu’ils font de Kamto. Zelensky est aussi passé par là. Au pied du mur, ils sont tous nuls. Zelensky a converti l’Ukraine en une ‘‘Île’’ de ‘‘nazi’’ et en un vaste champ de ruine. Sous Ouattara, l’endettement en 2024 représente 58% du PIB (dont les principaux bailleurs sont les Occidentaux et la Chine), contre 38% en 2019. Taux légèrement en deçà du niveau de la soutenabilité qui est de 60%. Mais très élevé ‘‘pour les petites économies comme la Côte d’Ivoire. Car, dépasser 49 % d’endettement peut être dangereux.’’ Pointent les économistes du FMI, dont Ouattara est l’un de leurs meilleurs produits. Même la production du cacao dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial, est financée à crédit.
En fait, ‘‘la dette en soit n’est pas une mauvaise chose, mais on fait face dans le cas de la Côte d’Ivoire à une dette improductive.’’ Informe Dr. Ing. Ahoua Don Mello, ancien-ministre, vice-président de l’alliance des pays émergents des Brics. Il poursuit. ‘‘Sur le budget 2023, près de 42% sont des ressources propres, tout le reste est financé par perfusion de la dette.’’ Pourtant, au sortir de la crise, en 2011, la Côte d’Ivoire avait bénéficié d’un allègement d’environ 25 % de sa dette extérieure, négocié par l’équipe Gbagbo. ‘‘Cela aurait dû permettre d’affecter les ressources propres de l’État dans l’éducation et la santé. Or, les ressources propres ne suffisent même pas à couvrir les dépenses courantes de l’État.’’ Critique Ahoua Don Mello. Sur ces faits, ‘‘la croissance est à crédit, les fonctionnaires sont payés à crédit.’’ Note Dr. Séraphin Prao. En clair, ‘‘tant qu’on vit sous perfusion, on ne voit pas le problème, mais si la perfusion est enlevée on verra qu’il n’y a plus de moyens d’alimenter le budget de l’État.’ Assomme Ahoua Don Mello.
« Tango Sud’ — ‘Tanga Nord. »
Au bout du compte, ‘‘l’incidence de la pauvreté, en 2021, se situe à 54,4% en milieu rural contre 22,2% en milieu urbain. Comparativement à la situation de 2018, l’incidence de la pauvreté est restée pratiquement stable dans le milieu rural (54,7%).’’ A déclaré le 14 janvier 2025, Dr. Fadiga, directeur général de la lutte contre la pauvreté au ministère ivoirien de la Cohésion nationale. Cette économie appauvrissante se traduit aussi par la juxtaposition des quartiers pauvres et insalubres aux zones huppées occupées par le cercle du régime de ‘‘rattrapage-ethnique’’ de Ouattara. Une sorte de ‘‘Tango Sud’’ — ‘‘Tanga Nord’’. Une stratification spatiale et topographie en contexte colonial, dans ‘‘Ville cruelle’’. Un classique africain de Eza Boto.
Président pigeon
Sur ce tapis de misère, Ouattara a effectué ‘‘en 17 mois de pouvoir 47 voyages’’ aller-retours en France (2011-2012). Record qui a amené les enfants ivoiriens à le baptiser ‘‘président – oiseau’’. Décrit Odile Biyidi, épouse de Eza Boto, dans une interview accordée le 5 novembre 2012, au journaliste togolais, Camus Ali. Commentant la fréquence de ces voyages, elle explique. ‘‘En tout cas c’est un signe évident de dépendance, que ce soit pour des questions personnelles, soins médicaux ou autres, ou pour des questions politiques, il ne trouve pas en Côte d’Ivoire ce qu’il lui faut, ni de quoi s’occuper.’’
Feumba Samen

PNB
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