Les talons des soldats résonnant sur les ‘‘pavés’’ du ‘‘Boulevard du 20 Mai’’, ont donné à la parade du 20 mai 2025, splendeur et lumière. A cette beauté, l’image éternelle qui a buriné l’étoile à jamais scintillante sur les symboles de la nation et de l’armée, est venue de Yokadouma, ville de l’Est-Cameroun.

Escorte présidentielle

Trois escortes ont encadré l’entrée solennelle et majestueuse du président Paul Biya au ‘‘Boulevard du 20 Mai’’, 24 motos pour l’escorte motorisée. Une cavalerie de 24 chevaux constitue l’escorte montée. Le déploiement du cortège présidentiel est couvert par deux aéronefs. L’un protégeant le flanc droit. L’autre sécurisant l’aile gauche du convoi. Ensuite, le Chef de l’État, Chef des Forces Armées, a sacrifié aux honneurs de la République. Après l’exécution de l’hymne national, il a passé les troupes en revue à bord de son Véhicule de Commandement.

Messages des carrousels

Le Commandement des troupes, pour cette 53ème édition de la Fête Nationale du Cameroun, est confié au Général de Brigade Eba Eba Bède Benoît, Commandant de la 2ème Région Militaire interarmées, et le Lieutenant-colonel Abdoumalic Souleman, commandant du 174e Bataillon d’infanterie du Nigeria. Avant le défilé militaire, un détachement de 103 éléments des Forces Armées nigérianes, invité d’honneur de cette parade, a exécuté un carrousel en deux temps, ponctué d’un pas militaire cadencé et harmonisé, et de plusieurs mouvements d’ensemble. Le tout, rehaussé par une musique interculturelle camerouno-nigérianne. Les différentes séquences du carrousel ont mis en scène ‘‘l’harmonie entre le Cameroun et le Nigeria, dont les armées font bloc pour faire face à des ennemis communs, notamment les terroristes de Boko Haram.’’

A suivi le Carrousel de la musique principale des Forces Armées camerounaises. Instrumentales et chantées, les messages véhiculés vantent l’impact de l’unité sur les épreuves. ‘‘Grâce à notre unité nous triompherons de toutes les épreuves dans notre marche vers le développement.’’ Ces messages appellent à se tenir ‘‘main dans la main, dans l’espérance d’une Nation pacifique, unie, courageuse et prospère.’’ Et qu’ ‘‘Ensemble, maintenons et préservons nos acquis, du Nord, au Sud, d’Est en Ouest !’’

Sur le ‘‘Boulevard du 20 mai,’’ des soldats et des armements ont participé au défilé en l’honneur du 53e anniversaire de l’ ‘‘État Unitaire.’’ Ont assisté à cette célébration, population, grands corps de l’État, autorités de la République, invités spéciaux, corps diplomatique, et les représentants des organisations internationales, de la classe politique nationale, de la société civile, du commandement militaire nigérian (invité d’honneur). Le ton du défilé est donné par la Garde présidentielle, suivie des troupes à pied des forces de défense et de sécurité, de l’administration pénitentiaire et des douanes.

Sous le carrousel

La participation du Nigeria à cette célébration témoigne d’une excellente coopération militaire entre les deux pays dans leur lutte contre Boko Haram. Certains analystes y voient un message du président Biya à son homologue Bola Tinubu, qui aurait une tendance ‘‘à faire un’’ avec les puissances déstabilisatrices. Une interview du Général Abdourahamane Tchiani donnerait des arguments à ces derniers. Le Cameroun, à la porte de la présidentielle, doit être prudent. Car, ‘‘le sage voit le danger de loin.’’ Tandis qu’un malavisé subi le danger.La participation du Nigeria à cette célébration témoigne d’une excellente coopération militaire entre les deux pays dans leur lutte contre Boko Haram. Certains analystes y voient un message du président Biya à son homologue Bola Tinubu, qui aurait une tendance ‘‘à faire un’’ avec les puissances déstabilisatrices. Une interview du Général Abdourahamane Tchiani donnerait des arguments à ces derniers. Le Cameroun, à la porte de la présidentielle, doit être prudent. Car, ‘‘le sage voit le danger de loin.’’ Tandis qu’un malavisé subi le danger.

Yokadouma élevée par un ceinturon

Au ‘‘Boulevard du 20 Mai’’ la parade militaire a été éblouissante. Éclatante. Rayonnante. Ponctuée d’un pas militaire cadencé et harmonisé. Le tout béni par une adhésion populaire faisant corps avec son armée, et massée derrière le président Biya, faute d’une opposition mature et conséquente. Cependant, l’un des grands faits de ce jour est venu de Yokadouma. Sur la route latéritique tracée, un incident survient au cours du défilé militaire synchronisé et cadencé par la musique qui accompagne les soldats. L’officier de tête du bataillon de la police perd son ceinturon. Le code d’éthique et de déontologie lui interdit de rompre les rangs. En une fraction de seconde, l’officier en second se rappelle son cours sur les ‘‘forces et le principe d’inertie.’’ Fais ses calculs. Puis, d’un léger coup de pied droit effacé et dompté, elle redresse le symbole en projetant le ceinturon en équilibre sur l’épaule gauche de son supérieur. Acte perspicace qui n’a duré que le temps d’un battement des yeux.

Patriotisme prononcé