J'ai finalement le sentiment que l'agrégation de kamto est un bricole
Vincent-Sosthène FOUDA interpelle le président de l’Assemblée Nationale et les parlementaire sur le projet de loi porté et défendu par le ministre de la santé publique.
- Accueil
- Vincent-Sosthène FOUDA interpelle le président de l’Assemblée Nationale et les parlementaire sur le projet de loi porté et défendu par le ministre de la santé publique.

Vincent-Sosthène FOUDA interpelle le président de l’Assemblée Nationale et les parlementaire sur le projet de loi porté et défendu par le ministre de la santé publique.
Monsieur le Président,
Honorables Députés,
Mesdames et Messieurs,Je me tiens devant vous aujourd’hui non pas pour rejeter l’idée même de la greffe d’organes, mais pour questionner la pertinence, l’opportunité et surtout la méthode avec laquelle ce projet de loi nous est présenté.
Dans un pays où les populations ont encore du mal à faire un simple don de sang, où les hôpitaux sont quotidiennement accusés de trafic d’organes, et où les familles pleurent la disparition inexpliquée de leurs défunts dans les morgues, peut-on sérieusement envisager une loi sur les greffes humaines sans avoir d’abord restauré la confiance du peuple dans son système de santé ?
Premièrement, ce projet de loi arrive sans concertation. Aucune consultation publique, aucun débat national, aucune implication des leaders religieux, des associations de patients ou des familles. Une loi sur les greffes humaines ne peut pas être imposée d’en haut. Elle doit être le fruit d’un consensus social, culturel et éthique. Or, ici, c’est le silence du peuple qu’on prend pour un accord.
Deuxièmement, les priorités sanitaires du Cameroun sont ailleurs. Nos hôpitaux manquent de tout : de médicaments, de personnel, d’équipements de base. Les patients doivent acheter leurs propres seringues, leurs gants, parfois même leurs draps. Dans ce contexte, parler de greffes d’organes, c’est comme vouloir construire un gratte-ciel sur des fondations de sable.
Troisièmement, la culture du don d’organes ne s’improvise pas. Elle se construit. Elle se prépare. Elle s’éduque. Il faut du temps, de la pédagogie, de la transparence. Il faut rassurer, expliquer, convaincre. Ce travail n’a pas été fait. Et sans lui, cette loi ne fera qu’alimenter les peurs, les rumeurs, et les soupçons.
Enfin, nous ne pouvons pas ignorer les accusations graves qui pèsent sur certaines structures hospitalières : disparitions de corps, prélèvements non autorisés, morgues transformées en zones d’ombre. Avant de légaliser les greffes, il faut assainir le système. Il faut des enquêtes, des sanctions, des réformes. Il faut montrer que l’État protège les vivants comme les morts.
Honorables Députés,
L’intention peut être noble, mais la méthode est brutale. Le projet peut être utile, mais le moment est mal choisi. La greffe d’organes est un acte de solidarité, de confiance, d’amour même. Elle ne peut pas naître dans la peur, le doute et le silence.
Je vous invite donc à rejeter ce projet de loi dans sa forme actuelle, et à exiger une véritable concertation nationale. Car une loi sur la vie ne peut pas être votée dans l’ombre.
Je vous remercie.

ATN
Recent Posts
- Vincent-Sosthène FOUDA interpelle le président de l’Assemblée Nationale et les parlementaire sur le projet de loi porté et défendu par le ministre de la santé publique.
- Le président américain Donald Trump va promulguer sa loi budgétaire ce vendredi 4 juillet 2025 à l’occasion de la fête nationale, avec feux d’artifice et parade aérienne.
- 🚨 Exercice d’évacuation incendie ce jour au Krystal Palace Douala.
- Allocution de l’ambassadeur – Célébration du 249ème anniversaire des États-Unis d’Amérique.
- « Les Camerounais sont assez matures » : Entre lucidité présidentielle et cynisme institutionnel.
- Tribunal de Première Instance d’Édéa — Fin du parcours politique de Simon Pierre Bimaï : Le Maire RDPC de Ngambe condamné pour abus de confiance.
- Délégation de pouvoir au Cameroun : Analyse croisée entre Vincent Sosthène Fouda et Éric Mathias Owona Nguini.
- Gouverner par intérim : quand l’exception devient la règle.
- Cameroun : Nomination intérimaire d’un ministre — Entre continuité administrative et rigueur constitutionnelle.
- Interview avec Ahmadou Hamaounde Iya — Membre du conseil National pour le compte de la Bénoué.
- Réformer la République pour la stabiliser : la proposition de Vincent-Sosthène Fouda comme innovation constitutionnelle.
- Présidentielle 2025 : Trois visages pour une alternance.
- Cameroun — Kamto, c’est Zelensky et Ouattara en un.
- LETTRE DE ISSA TCHIROMA BAKARY AUX CAMEROUNAIS.
- Quand l’identité devient une faute politique : le cas de Maurice Kamto.
- L’illusion de la stabilité : Réflexion sur le Cameroun après 43ans de règne.
Recent Comments
Hallo !
Nobis eum reiciendis hic.
Consectetur adipisicing elit.